jeudi 29 octobre 2009

Après la fin de tournage, quelques habitants de Diabat se retrouvent sur le voilier autour d’un pot de remerciement !


Parce qu’ils ont participé ou nous ont simplement aidé pour les tournages de la fiction et du documentaire, l’équipage a reçu certains habitants clefs de Diabat comme Halima – responsable de l’association des parents d’élèves, Aïcha – institutrice, Abdelali – professeur de la classe de 6ème/5ème avec laquelle nous avons travaillé et Mohammed – Directeur de l’école de Diabat à venir découvrir notre voilier !
Pour la plupart d’entre d’eux, c’était la toute première fois qu’ils montaient à bord d’un catamaran, le ressac du port créant des secousses, les visages étaient quelque peu crispés la première demi-heure !
Une fois rassurés, les invités se sont détendus et ça a été l’occasion, tous ensemble, de se raconter les anecdotes de notre collaboration.
Intense, celle-ci a été l’occasion de travailler avec ces personnes, toutes exceptionnelles, dévouées au projet et qui, nous l’espérons sincèrement, recroiserons notre chemin.

mardi 13 octobre 2009

Rachid ou l’Esperanto marocain


Plus petit que ses copains de classe, souvent raillé pour cette raison, Rachid, discret, s’est révélé être un élève détonnant !
Comme voulant prendre une revanche sur ses quelques centimètres en moins, il se montra lors du casting, vif, intelligent, et drôle, classant son jeu d’acteur dans les meilleurs.
Avec une voix grave contrastant avec son visage enfantin, son français fluide et son regard pénétrant, il a rapidement conquis les 3 filles de l’équipage!
Et c’est tout naturellement qu’il s’est vu attribué le lourd rôle d’Esperanto.
Car c’est notamment son quotidien que nous filmerons dans le documentaire, sa famille, une des plus pauvres de Diabat, ses amis, ses habitudes ainsi que tout un périple autour de lieux de préservation de l’eau.

Les acteurs en herbe marocains du Monde selon Esperanto viennent de l’école de Diabat !


Surplombant l’embouchure d’Oued Qsob, Diabat fût dans les années 70 un haut lieu de rencontres.
En effet, ce village a été l’une des 3 capitales choisies par les hippies pour leurs rencontres annuelles lors desquelles Jimi Hendrix, Cat Stevens ou encore Rod Stewart y ont séjourné…
Aujourd’hui plus paisible, Diabat est rythmée par le retour des pêcheurs, l’appel du muezzin, et les trajets quotidiens vers le robinet municipal…
Comme un grand nombre de douars, Diabat n’est pas totalement équipée en eau courante, nombre de ses habitants récupèrent encore l’eau avec des bidons pour cuisiner, laver…
C’est donc après de longues recherches d’établissements scolaires autour d’Essaouira, que nous avons opté pour cette école d’une 50aine d’enfants.
D’abord séduits par le dynamisme de la classe de 5ème, leur maîtrise de la langue française et leurs visages rieurs, nous avons ensuite, lors de castings, décelé notre Esperanto, ses amis Gléo et Juno, Ambala le sorcier, le Grand Sage du Peuple du Désert…
Rôles respectivement répartis entre Rachid, Zaccaria, Khadija, Ashraf, Younes mais aussi Amina, Amal, Ali, Zouar, Omar, Hussein, Fatima dans les rôles de gardes, danseuses et marchand maléfique.
Garçons et filles attendent maintenant, avec impatience, de pouvoir enfin se glisser dans leurs costumes et jouer la comédie devant la caméra experte d’Alexis !